Le palais ducal de Nice est un récit qui raconte l’histoire de ce palais princier devenu aujourd’hui la Préfecture.
» L’Hôtel de la Préfecture date du commencement du XVIIe siècle : il portait alors de nom de Palais ducal.
Un palais, disparu depuis cette époque à la suite d’un incendie, servait à loger les gouverneurs de Nice et les princes de passage. Ce palais était voisin du Sénat.
Le gouvernement en fit bâtir un nouveau sur remplacement de l’hôtellerie de Saint- Pierre, dépendant du Couvent de Saint-Dominique, emplacement occupé aujourd’hui par le Palais de Justice.
Charles Emmanuel l’inaugura en 1703 et les gouverneurs y habitèrent jusqu’en 1792, époque à laquelle il fut littéralement saccagé.
En 1793, on en fit un hôpital militaire qui servit jusqu’en l’An VII, où Florens, le premier préfet de la République, s’y installa.
La place de la Préfecture, qui relie la Préfecture au Cours Saleya, a été formée sous la Révolution avec les terrains de l’ancien jardin du roi et appelée, à ce moment, place de la Paix, en souvenir du traité de paix signé, le 10 mai 1796 à Paris avec le royaume de Sardaigne, et cédant le comté de Nice à la France.
Le 12 juin 1814, la Préfecture redevint Palais-Royal.
Restauré en 1822 par l’architecte Escoffier, ce n’est qu’en 1869 que cet édifice a été orné de la façade actuelle par l’ingénieur Sabatié qui construisit toute l’aile gauche. Il a été achevé par M. Dieudé-Defly, architecte du département.
Victor-Emmanuel le visita en 1821 avec sa famille, mais n’y demeura pas.
Napoléon III et l’Impératrice Eugénie l’ont habité en 1860.
M. Carnot, président de la République, l’a également habité au cours de son passage à Nice, en avril 1890. »
Le Palais ducal de Nice est un texte tiré du journal « Nice artistique » du 19 avril 1894.