Les plats typiques de Nice est un article qui dresse la liste des recettes culinaires qui font la spécificité de cette belle région.
« Les festins de Nice sont l’une des nombreuses occasions de déguster les merveilles un peu spéciales de la cuisine du Midi, dont les estomacs septentrionaux ne peuvent avoir qu’une faible idée.
Les principaux plats dus à cette science culinaire, qui tient une grande place sur le littoral, sont :
la blea, faite avec la poirée ou blette à carde;
les raioli, petits carrés de pâtes, contenant du blanc de volaille, du gibier, hâchés très fin, de la cervelle, des œufs, du fromage et fortement épicés;
le tians, hachis de fèves, d’artichauts, de petits pois, de poirée, mélangé avec des œufs et du fromage;
la pissaladiera, purée d’oignons assaisonnée d’huile, d’anchois et d’olives et étendue sur de la pâte ou du pain;
la tourta-cauda, ou purée d’herbes entre deux pâtes;
la socca, bouillie de farine de pois chiches arrosée d’huile et cuite au four;
la trocia, omelette de poirée hâchée, cuite à l’huile, avec assaisonnement de fromage ;
la légendaire bouillabaisse;
le capoun, chou farci avec du riz et du porc;
la poutina, frai de poisson et la nouna, sorte de soupe de petits poissons d’un goût délicat;
le cantareû, escargot brun, qui se déguste sauté au beurre ;
le panbagnaté ou sandwich aux anchois et aux olives, arrosé d’huile vierge.
Tous ces mets sont rehaussés par les délicieux vins de Braquet, de Bellet et d’Aspremont, aux reflets de topaze, qui coulent dans les veines une ivresse passagère, ou par le vin de framboise, imprégné d’un parfum exquis et qui laisse aux lèvres une fraîcheur de fruit. »
Les plats typiques de Nice est un extrait du livre « Aux Pays d’Azur » de Jules Monod, publié en 1902.