Nice avant la France (2)

par JMS
Nice avant la France (2)

Nice avant la France (2) est un récit qui reprend les souvenirs de M. R. Morrison sur la ville en 1843.

« Le port de Nice était le même qu’il y a un an ou deux, lorsque les fouilles du nouveau bassin ont commencé.

A l’est du port se trouvait la prison. Le jour, les prisonniers travaillaient en bandes, par deux ou trois enchaînés. Ils étaient principalement employés à extraire la pierre du côté nord-ouest du port.

Deux petits vapeurs fréquentaient le port deux fois par semaine en provenance de Gênes, et de Marseille.

Rien d’autre ne visitait le port à part quelques bateaux transportant du charbon de bois.

Le bâtiment des Douanes n’est plus grand-chose maintenant, mais c’était alors un bâtiment encore moins prétentieux. En effet, Nice était alors un port franc et l’activité douanière était donc très limitée.

En revenant du port par la rue Ségurane il n’y avait pas grand-chose à remarquer jusqu’à atteindre la place Garibaldi, alors appelée Piazza Victoria.

Tous les grands changements ont eu lieu à Nice-Ouest.

Sur la place Masséna, au lieu d’une foule des élégantes voitures à cheval qui vont et viennent aujourd’hui, il y avait des détritus et des déchets éparpillés partout.

S’agissant des maisons, il n’y avait guère que la maison à l’angle de la place où se trouve aujourd’hui la Banque Roissard, et une autre maison appartenant à M. Ambroise Tiranti, qui se dressait dans un creux, à quelques mètres au nord de l’emplacement du Café de la Victoire.

A l’ouest de la place se dressait la maison à arcades telle qu’elle est aujourd’hui.

Après avoir dépassé l’hôtel Chauvain, on ne trouvait qu’une rangée de maisons délabrées.

En allant vers la gare actuelle, tout était champs jusqu’à arriver à Carabacel.

Parmi les boutiques du quai Masséna, il y avait, au coin de la rue, celle de Gent, un épicier, puis Zani, qui louait des pianos et publiait une liste des étrangers séjournant à Nice, et Ferrari, un pharmacien.

Toutes les autres maisons étaient des habitations privées, sauf l’Hôtel de France.

L’hôtel Victoria était à la place de l’hôtel de la Grande Bretagne, et la pension anglaise à la place de l’hôtel d’Angleterre.

Les meilleurs hôtels étaient les Hôtels de France, Victoria, des Etrangers, des Empereurs, de l’Europe, Paradis, Chauvain et York.

Les seules bibliothèques et salles de lecture étaient celles de Gilletta, rue de la Préfecture, et de Visconti. »

 Nice avant la France (2) est un texte découvert dans le journal « The Nice Times » du 20 décembre 1885. Il constitue la suite d’un article intitulé Nice avant la France (1).

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