Nice en 1792 est un récit qui décrit la ville et sa campagne environnante.
” La place Victor, à Nice, est grande, spacieuse, belle, entourée de maisons tirées au cordeau, et un régiment y fait l’exercice avec toute la liberté possible.
Le Cours Saleya n’a rien d’extraordinaire, mais à côté est une terrasse qui a près de mille pas de long et de dessus laquelle on découvre la mer qui vient battre le bas de cette belle promenade.
Ce qu’on appelle le Port neuf n’est pas moins beau par rapport à ses édifices, mais ce qui attire le plus la curiosité des étrangers, c’est le nombre infini des maisons de campagne qui se trouvent sur la route de France.
Nice ne comprenait alors que la vieille ville actuelle, située sur la rive gauche du Paillon. Les quartiers élégants de la rive droite n’existaient pas. A leur place s’étendait la campagne plantée d’orangers et d’oliviers
A près d’une lieue de distance de la ville, vers l’ouest, on ne trouve, à droite et à gauche, que de ces maisons ayant toutes des jardins ou des parterres, et à l’extrémité de cette route est une croix couverte d’une voûte soutenue de quatre colonnes.
Elle commémore l’entrevue du pape Paul III, de Charles Quint et de François 1er.”
Nice en 1792 est un texte extrait du livre “Un prêtre émigré en Italie en 1793” du Vicomte de Richemont, publié en 1894.