Pas de révolution à Monaco

par JMS
Pas de révolution à Monaco

Pas de révolution à Monaco est un texte romanesque qui décrit l’histoire et les beautés de la principauté.


” Comme il s’y attendait, Octave arriva à Monaco à neuf heures du matin, Ie 28 septembre.


Il alla tout de suite au télégraphe et envoya cette simple dépêche :

“Arrivée Monaco neuf heures matin.”


La Principauté de Monaco n’est pas étendue; un million et demi de mètres carrés, sur quoi trois villes : Monaco. La Condamine et Monte Carlo.

En tout dix mille habitants et vingt mille visiteurs ou résidents qui possèdent là des palais et des villas.


Monaco, la capitale, a le château du prince Charles III, de la famille des Grimaldi qui règne sur ce pays depuis l’an 950.


Le prince régnant a un fils qui en a lui même un, ce qui assure la descendance encore pour un bon demi siècle.


On peut donc affirmer que les Grimaldi auront régné consécutivement au moins dix siècles. Pas révolutionnaires, les habitants de Monaco !


Mais aussi quel heureux peuple ! Il ne paye pas d’impôt et les jeunes gens ne tirent pas à la conscription. Il n’y a pas d’armée. Les carabiniers (gendarmerie) sont étrangers.


Une révolution ne pourrait donc que lui être nuisible.


Monaco domine la mer, assis sur un rocher, Monte Carlo lui fait face.


Cette dernière ville, de construction récente, est le paradis de cette station méditerranéenne ; il y a tout réuni : palais, villas, jardins magnifiques, casino qui présente toutes les récréations que l’on allait chercher autrefois à Bade.


C’est que ce coin privilégié jouit d’un climat sain et doux, étant à l’abri des vents du Nord.”


Pas de révolution à Monaco est un texte découvert dans le livre “Le jeu de l’amour et de la mort” d’Auguste Villiers, paru en feuilleton dans le journal “La démocratie algérienne” du 16 juillet 1903.

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