Pas de sépulture pour le musicien de Nice est une histoire qui raconte les disputes autour du corps d’un célèbre violoniste italien.
» Un des forts qu’on aperçoit de Nice à l’horizon du côté de Villefranche pour surveiller l’arrivée des pirates barbaresques a été depuis transformé en un pigeonnier, au toit pointu.
C’est là qu’en 1843, on transporta provisoirement le corps de Paganini, qui venait de mourir à Nice d’une maladie de poitrine.
Paganini avait laissé une somme importante pour ses funérailles, mais il n’avait pas désigné dans son testament, d’une manière précise, le lieu de sa sépulture.
L’évêque de Nice prétendait avoir le droit de rendre au grand artiste les derniers devoirs, attendu qu’il était mort dans le diocèse.
L’évêque de Gênes, de son côté, revendiquait ce privilège pour la ville où était né Paganini.
On plaida de part et d’autre, et, pendant la durée du procès, le corps resta exposé dans cette morgue isolée.
Enfin l’évêque de Gênes l’emporta : les restes mortels de Paganini furent embarqués en grande pompe, et l’illustre défunt put enfin reposer en terre sainte, dans sa ville natale. »
Pas de sépulture pour le musicien de Nice est une narration tirée du livre « Baigneuses et buveurs d’eau » de Charles Brainne, publié en 1860.