L’Hirondelle du prince de Monaco décrit le premier navire utilisé par Albert 1er pour ses expéditions scientifiques.
» Les premières recherches océanographiques du prince se firent à bord de l’Hirondelle.
C’était une fine goélette de 200 tonneaux, montée par une quinzaine de marins.
N’ayant pas été construite pour les recherches auxquelles elle était destinée, elle y fut appropriée aussi bien que possible et telle pièce qui était salon devint laboratoire.
Ce bateau était uniquement à voiles, aussi toutes les opérations telles que dragages et immersion de nasses, devaient-elles être faites à la force des bras, au moyen d’un treuil pourvu de deux manivelles très longues et pouvant être actionnées chacune par trois hommes.
On s’imagine facilement combien il fallait de temps et de travail pour draguer, comme l’Hirondelle l’a fait, jusqu’à 2870 mètres, lors d’une campagne d’exploration.
Le chalut fut ainsi descendu à cette profondeur en trois heures dix-huit minutes ; il a fallu neuf heures trente minutes pour le ramener à bord, soit près de treize heures pour un travail qui se fait actuellement, à la vapeur, en moins de cinq heures.
Malgré ces moyens assez rudimentaires les campagnes de l’Hirondelle n’en furent pas moins brillantes. »
L’Hirondelle du prince de Monaco est un récit tiré du livre « Albert de Monaco intime » du comte de Colleville, édité en 1908.