Pas d’autruches à Cannes est un récit qui décrit une thérapie développée dans cette ville pour soigner les malades affectés par des rhumatismes.
» Cannes essaie de faire concurrence à Nice, et, pour cela, elle a imaginé, pour les malades fantaisistes, un traitement des plus originaux.
Vous connaissez les bains froids et les bains chauds, les bains de mer et d’eau douce, les bains de petit lait et même les bains de bourgeons de sapin.
Mais les bains de sable !
Voilà du nouveau !
L’insolation est la spécialité de Cannes et fera peut-être un jour sa fortune.
On creuse une fosse dans le sable, en plein soleil.
On y enterre le malade jusqu’au cou, et on l’en retire mort ou vif après quelques heures d’insolation. Le même procédé doit très-bien réussir pour la cuisson des homards.
Eh bien ! tout empirique qu’il semble, ce régime a opéré des guérisons miraculeuses, et l’on vous dira volontiers, dans ce gai séjour de l’humour provençale, que les paralytiques et rhumatisants qui se sont ensablés, n’ont plus besoin de Cannes. »
Pas d’autruches à Cannes est un extrait du livre « Baigneuses et buveurs d’eau » de Charles Brainne, publié en 1860.