Fête patriotique à Nice est un récit qui raconte la joie suscitée par la reprise de Toulon aux Anglais, lors de la Révolution française.
Le 9 janvier 1794, le cortège comprenait tous les corps constitués, venait ensuite une pierre de la Bastille portée sur un char, puis un vieillard de 102 ans, assis sur une charrue, entouré d’un bataillon d’enfants.
Suivait la Société Populaire de Nice avec sept drapeaux portant les noms de Brutus, Marat, Rousseau, Lepelletier, Charlier, Bayle et Gasparin.
Venait ensuite un Hercule représentant la force du peuple, puis la déesse Liberté, personnifiée par la citoyenne Cary, portée sur un brancard par huit guerriers dont quatre vêtus à la romaine et quatre en sans-culottes.
Elle était accompagnée de quatre citoyennes vêtues de blanc, avec des écharpes tricolores.
La garnison formait la haie le long du cortège.
Sur la place de la République (aujourd’hui place Garibaldi), l’arbre de la Liberté avait été garni d’inscriptions patriotiques.
La déesse de la Liberté vint s’asseoir sur l’autel de la Patrie.
Alors arriva le char des vainqueurs de Toulon, représentés par quatre républicains foulant aux pieds les infâmes drapeaux des peuples coalisés.
Ils traînèrent dans la fange les enseignes odieuses de la tyrannie, avant qu’on les brûlât.
Après les chants et les discours, le cortège revint sur le port, où il fut salué par les bâtiments français et génois, et se rendit au Temple de la Raison.
La fête se termina par un banquet civique. Chaque citoyen mit sa table devant sa maison et l’on mangea aux cris de : « Vive la République ! ».
Il y eut, le soir, de grandes illuminations en ville, et, par les soins de la Société de la Liberté, on donna au Théâtre, une représentation de « La Liberté Reconquise ».
Fête patriotique à Nice est un texte découvert dans la relation de la fête imprimée par la Société Populaire.