Un faux comte coffré par la police de Nice

par JMS
Un faux comte coffré par la police de Nice

Un faux comte coffré par la police de Nice raconte le montage astucieux imaginé par un filou pour se renflouer après des pertes au Casino de Monaco.

 » Le 14 mai 1880, le tribunal de Nice condamne à six mois de prison le nommé Ernest F. qui se faisait appeler à Nice le comte de Samliech, et portait illégalement une décoration.

Ce farceur, âgé de vingt-deux ans, appartient à une honorable famille.

Il avoua, à l’audience, qu’il avait volé 5,000 francs à son père pour venir jouer à Monaco ; qu’après avoir perdu cette somme, il avait escroqué une somme d’argent à un notaire de Nice, et une autre un bijoutier.

Voici ce que ce drôle avait imaginé :

Il connaissait de nom M. le comte de l’Estrade, riche propriétaire du département de l’Yonne, et télégraphia au notaire de ce comte, en prenant son nom, pour lui dire qu’ayant perdu à Monaco, il avait besoin de 6.000 francs.

Il fit adresser la réponse l’hôtel Chauvain, et fabriqua une autorisation pour retirer la dépêche.

Le notaire ne tarda pas à télégraphier qu’il était à la disposition de M. le comte et demanda comment il devait lui faire parvenir la somme demandée.

Le faux comte répondit : « Envoyez-la en deux mandats télégraphiques de 3.000 francs. »

Le notaire, flairant un escroc, télégraphia à Paris, au concierge du comte de l’Estrade, lequel, étant justement à Paris, répondit au notaire qu’il avait affaire à un coquin.

Le notaire télégraphia au procureur de la République de Joigny, lequel télégraphia à son collègue de Nice, et le faux comte de Samliech fut coffré au lieu de toucher 6.000 francs. »

Un faux comte coffré par la police de Nice est un extrait tiré du livre  » Le jeu public et Monaco » du docteur Prompt 1882

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