Une anglaise volée au Cap d’Ail raconte une course-poursuite épique entre les voleurs et les sauveteurs de la touriste.
« Mme Franck Harris, une Anglaise en villégiature sur la Côte d’Azur, revenait dans la matinée d’une visite faite à quelques amis, au Cap-d’Ail, lorsqu’elle fut assaillie soudain par trois bandits.
Les misérables la saisirent à la gorge, lui arrachèrent son sac à main contenant 300 francs, un tour de cou en or, et disparurent.
Quelques minutes après passaient en automobile, allant à Nice, les aviateurs Poumet et Mesguiels.
Mme Harris monta dans leur voiture qui se lança sur les traces des malfaiteurs.
Ils eurent bientôt rejoint l’un d’eux. Celui qui portait encore le sac fut arrêté par les deux aviateurs qui le menacèrent de leurs revolvers comme il cherchait à escalader le talus de la voie ferrée.
Deux gendarmes descendus du tramway de Nice, se mirent aussi à la recherche des deux autres.
Ils arrivèrent à les rejoindre dans un bois et conduisirent les trois complices au poste de police du Cap-d’Ail.
L’homme qui a pris le sac de Mme Harris serait un nomme Urpia, originaire de l’Amérique du Sud.
Les autres ont refusé de faire connaître leur identité. »
Une anglaise volée au Cap d’Ail est un extrait du journal « Le Figaro » du 19 avril 1912.