Assassinat d’un commissaire de police de Nice est un récit qui raconte une erreur d’exécution par la Résistance.
” Le 25 octobre 1944, un crime était perpétré, sous le couvert de la Résistance, au village de Mées, près de Forcalquier.
Le commissaire principal Stigny, chef de la 18ème brigade mobile de Nice, désireux de contrôler l’action d’un de ses inspecteurs, Guy Lamontre, domicilié à Nice, s’était rendu dans les Basses-Alpes.
Tandis qu’il déjeunait dans un restaurant, trois hommes armés s’emparèrent du commissaire et le conduisirent en auto à 3 kilomètres du village.
Ils le dépouillèrent de sa montre en or, de ses papiers, le déchaussèrent et le tuèrent de plusieurs rafales de mitraillette.
L’enquête, reprise l’an dernier, révéla que M. Stigny, authentique résistant, fut exécuté parce qu’il avait été porté par Guy Lamontre sur une liste de « collaborateurs ».
L’ordre d’exécution fut donné par le colonel F.F.I. Louis Félix, dont la bonne foi d’ailleurs, a été établie. Les exécutants, qui ne firent qu’obéir à l’ordre de leur chef, ne furent pas davantage inquiétés.
Seul, Guy Lamontre a comparu aujourd’hui devant la Cour d’assises de Digne.”
Assassinat d’un commissaire de police de Nice est un texte issu du journal “Le Figaro” du 29 septembre 1951.