Duel au pistolet sur l’hippodrome de Nice

par JMS
Duel au pistolet sur l’hippodrome de Nice

Duel au pistolet sur l’hippodrome de Nice raconte la rencontre tragique d’un belge et d’un allemand pour une histoire de chapeau.

« C’était à Nice.

Un matin, au galop d’exercice sur l’hippodrome du Var, soufflait le mistral, un sporstman belge, associé de M. Liénart, rencontrait un sportsman berlinois, M.Oëshlâger, qu’accompagnait le baron von Plessen.

En plaisantant, le Belge s’approcha de M.Oëshlâger et lui enleva son chapeau en disant :

« Eh ! l’Allemand, dis-moi bonjour ! »

Le baron von Plessen, croyant à une insulte personnelle, envoya un formidable soufflet au Belge.

Celui-ci constitua aussitôt des témoins pour un duel.

Malgré toutes les tentatives de conciliation, une rencontre, dont les conditions étaient des plus rigoureuses, fut décidée :

Echange de deux balles au commandement, à la distance de la diagonale de la salle à manger de M.Oëshlâger.

Pour éviter tout désagrément aux témoins, car les duels étaient interdits en France, les adversaires leur remirent chacun un papier dans lequel ils reconnaissaient s’être suicidés.

Le baron von Plessen fût atteint au milieu du front et tomba raide mort.

Le Belge ne fût pas touché.

Chose étrange : tous les survivants de ce drame sont morts depuis.

Le Belge et les deux témoins de son adversaire : le lieutenant de uhlans Steinmetz et le major Norman se sont suicidés, ce dernier à la suite d’une affaire de mœurs.

Les autres témoins, M.Oëshlâger et le vicomte de Jumilhac ont tous deux succombé à la maladie il y a deux ans ! »

Ce Duel au pistolet sur l’hippodrome de Nice date de 1888. Il est relaté dans le journal « L’Intransigeant » du 27 juin 1892.

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