La vigneronne américaine de Nice rappelle le rôle de Mme Bretz dans le développement du vin de Bellet.
» Il y a un quartier juste au-dessus de Nice, à environ 10 kilomètres de la ville, du nom de Bellet.
En plus d’être un endroit enchanteur, Bellet est également réputé pour son très bon vin, majoritairement blanc et sec. Le vin de Bellet compte de nombreux amateurs et est très demandé sur toute la Côte d’Azur.
Toute cette région viticole appartient à deux ou trois propriétaires dont le plus important est Mme S.B. Bretz de New York qui a acheté il y a dix ans la propriété centenaire Mari qui a été entièrement remodelée et transformée.
L’ancienne tour a cependant été conservée ; de son sommet on découvre toute la chaîne des montagnes environnantes et la vallée du Var dont le fleuve serpente lentement comme un ruban d’argent jusqu’à la mer. Le Mont-Chauve et son fort se voient d’ici mieux qu’ailleurs.
Mme Bretz gère tout elle-même et surveille l’élaboration du vin.
Elle possède les plus belles caves privées de France. Elles sont extrêmement sèches et les bouteilles et les murs sont recouverts de la poussière des âges, que beaucoup aimeraient avoir sur leurs bouteilles. Des fûts de toutes tailles et de tous calibres contiennent le vin avant sa mise en bouteille.
Il y a trente hectares de terrain, plusieurs corps de ferme sur la propriété, une grande maison d’invités à côté de la maison principale, des logements de domestiques indépendants, une centrale électrique sur la propriété qui fournit l’électricité pour toutes les maisons et un énorme réservoir d’eau.
La route vers le Château de Crémat est magnifique serpentant sur une route en zig-zag, chaque virage révélant un nouvel aspect du paysage.
C’est l’une des nombreuses grandes et belles propriétés de la Côte d’Azur détenues par des Américains qui considèrent la Côte d’Azur comme une terre de prédilection. »
La vigneronne américaine de Nice est un texte tiré du journal « L’Éclaireur du dimanche » du 26 janvier 1930.