Les vins de Nice est un récit qui détaille la production viticole le long de la vallée du Var.
» La vigne, disposée généralement en longues rangées alternant avec des arbres fruitiers ou des plates-bandes de légumes, occupe une grande partie du territoire de Nice.
Les vins rouges et blancs les plus généreux de la contrée sont ceux qui proviennent des vignobles de Bellet, de Saint-Isidore, d’Aspremont, de Saint-Martin-du-Var, et de toute cette chaîne de coltines nues et caillouteuses qui se prolonge parallèlement à la rive gauche du Var-Inférieur.
Le vin de Bellet, dit M. Roubaudi, peut soutenir la comparaison avec les vins les plus estimés ; mais il en est de ce vin comme de ceux d’Alicante, de Malaga, de Bordeaux, de Champagne, l’espace de terrain qui produit cette excellente qualité de vin est très limité, et chaque année il se consomme à Nice et à l’étranger mille fois plus de Bellet que le sol n’en pourrait annuellement produire.
Aussi, peut-on difficilement, à Nice même, s’en procurer de véritable, à moins de s’adresser aux propriétaires mêmes des vignobles.
Les vins de Nice contiennent en général beaucoup d’alcool ; ils stimulent fortement l’estomac, désaltèrent très peu et portent à la tête.
Aussi doit-on les employer plutôt comme vins de dessert que comme vins ordinaires. »
Les vins de Nice est un texte distillé dans le livre « Les villes d’hiver de la Méditerranée et les Alpes maritimes » d’Elisée Reclus, publié en 1864.