Le peintre qui aimait la Côte d’Azur est un article qui rappelle l’attachement de Claude Monet à cette régionn et à sa lumière.
« Claude Monet aimait la Côte d’Azur.
Il peignit, d’ailleurs, plusieurs de ses toiles à Cagnes, où il séjourna aux environs de l’année 1905. Il était l’hôte de son gendre, M. Salerou, le regretté conseiller général de Cagnes.
Antibes était certainement la localité de notre région que Claude Monet préférait.
La lumière, d’ailleurs, était sa passion : « Toute sa vie, a écrit M. Roger Dardenne, Monet n’a songé qu’à en surprendre les modulations les plus rares, les passages les plus furtifs et à l’instant suprême sans doute, comme Goethe, lui aura-t-il adressé sa dernière pensée. »
Claude Monet, qui est mort dans sa propriété de Giverny, était né à Paris en 1840.
Il fut un des plus célèbres impressionnistes. C’était un « analyste » remarquable de la couleur. Il a été inégalé et il restera peut-être inégalable dans l’art de percevoir les variations de la lumière.
C’est le peintre suisse Charles-Gabriel Gleyre qui fut le professeur de Claude Monet à ses débuts. Mais c’est, en réalité, Gustave Courbet, avec lequel il se lia d’amitié, qui eut sur son talent une influence décisive.
Tous les paysages ont retenu l’attention de Claude Monet : Paris et sa banlieue, la Normandie. L’Î!e de France, Londres et la Hollande, la Provence et la Côte d’Azur lui ont inspiré des œuvres maîtresses qui resteront et qui ont exercé une très forte influence sur le renouvellement de notre vision.
Il a, selon l’expression d’un critique, « complété l’éducation de nos yeux ».
C’est son vieil ami Georges Clemenceau qui, assistant à ses derniers moments, a fermé les yeux à ce grand peintre de la lumière.
Claude Monet disparaît après une vie de luttes et de bonté, tout entière consacrée à son art. »
Le peintre qui aimait la Côte d’Azur est un texte découvert dans la revue « L’Éclaireur du dimanche » du 12 décembre 1926.