La terre tremble à Nice est une histoire qui rappelle de fortes secousses telluriques subies par la ville.
» Le tremblement de terre du 29 décembre 1854, à Nice, a été précédé par un bruit extrêmement violent au commencement, comme si plusieurs fourgons lourdement chargés passaient sous une voûte ou porte cochère, et à la fin par un autre pareil à celui qu’on entend lorsqu’on se trouve près d’une grosse charrette déchargeant des pavés dans une rue de Paris.
Ces bruits ont distinctement précédé le mouvement ondulatoire qui était du nord-est au sud-ouest, autant que j’ai pu le déterminer étant pleinement réveillé et assis dans mon lit, vers 2h49.
J’ai cru remarquer trois ondulations dans ce sens, dont la durée n’a pas dépassé trois secondes suivies de deux autres secousses, mais beaucoup plus faibles.
Le temps avait été très-beau pendant le jour précédent et toute la nuit, le baromètre s’étant élevé depuis 9 heures du soir.
La mer était calme, le ciel brillant, et j’ai voulu m’assurer s’il y a eu pendant le tremblement quelques mouvements considérables dans les eaux de la mer.
Étant logé à quelques centaines de pas, j’ai pu m’y transporter, très peu de minutes après le choc.
Les pêcheurs à la ligne, qui ordinairement commencent leurs opérations avant le jour près de l’embouchure du Paillon, m’ont assuré n’avoir rien remarqué hors do l’ordinaire.
A Nice même, la secousse a été fort violente, surtout dans les étages supérieurs des maisons : plusieurs murs ont été lézardés, des meubles déplacés ; des plafonds ont été fêlés et sont tombés.
Dans la maison que j’habitais sur la place du Jardin public, dans le beau quartier de la ville, les sonnettes ont été mises en mouvement, et beaucoup de pendules ont cessé de marcher.
Le dernier tremblement de terre observé à Nice était en 1825.
Depuis le 29 décembre, on a senti deux autres secousses. »
La terre tremble à Nice est un texte trouvé dans la « Revue des beaux-arts » de 1855 qui reprend le témoignage d’un témoin oculaire, M. Pentland.