Les moines de Saint-Honorat est une histoire qui raconte les vicissictudes connues par les religieux retirés dans cette île.
» Fondée par Saint Honorat, sur une des deux îles en face de Cannes, l’abbaye acquit rapidement une grande réputation, et l’affluence des moines y devint considérable.
A la fin du VIIème siècle , ils occupaient, outre l’Ile préférée de leur fondateur, celle de Sainte-Marguerite et plusieurs localités de la côte voisine, et leur nombre s’élevait, dit-on, à plus de trois mille.
Ils étaient encore cinq cent cinquante dans la première moitié du siècle suivant.
Mais de cruelles épreuves étaient réservées au monastère de Saint-Ilonorat.
La situation de l’île, dans une mer fréquentée par les pirates, sa petitesse, son isolement l’exposaient à toutes les attaques.
En 731 les Sarrasins l’envahirent, massacrèrent un grand nombre do religieux, dévastèrent les églises et les autres bâtiments ; en 739, ils y descendirent une seconde fois et y firent de nouveaux ravages.
En 1007, l’abbaye fut pillée et brûlée ; en 1400 elle tomba entre les mains d’une troupe de pirates Génois.
Les Espagnols s’emparèrent, en 1635, de Saint-Honorat et de Sainte-Marguerite, et ruinèrent tous les jardins et les vignes ; les Français reprirent ces deux îles en 1637.
Après diverses vicissitudes, la conduite scandaleuse des moines amena, à la fin du XVIIIèm siècle, la suppression de l’abbaye de Saint-Honorat ; l’île abandonnée devint uno propriété particulière, fut possédée par une actrice de la comédie française, Mademoiselle Sainval, puis par un boucher de Cannes. »
Les moines de Saint-Honorat est un texte décoouvert dans le livre « Les îles de Lérins » de Félix Bourquelot, publié à la fin du XIXème siècle.