Mendicité à Bordighera est un récit qui raconte la déception de touristes lors de la visite de la vieille ville.
» Comme toutes les villes de la Ligurie, Bordighera s’était fortifiée sur une hauteur, pour se mettre à l’abri des incursions trop fréquentes des pirates de la Méditerranée.
Ses murailles, en partie détruites aujourd’hui, laissent maintenant pénétrer, sur quelques points, l’air et la lumière.
Nous y entrons par une porte et nous en sortons par la porte opposée.
Quelques minutes suffisent pour traverser la vieille ville de Bordighera .
Ses rues sont étroites, sombres, tortueuses, escarpées, mais pittoresques.
Les larges arcades qui relient entre elles la plupart des maisons produisent de curieux effets d’ombre et de lumière.
Une jolie fontaine verse une eau abondante et pure devant la façade d’une église qui ne mérite pas un regard.
Les enfants sont magnifiques de vigueur et de santé, mais révoltants de malpropreté, et tellement insupportables, que nous devons les tenir à distance, en les menaçant de nos cannes.
Ils nous poursuivent aux cris mille fois répétés d’un petit sou.
La mendicité bordighérienne manque absolument de pudeur ! »
Mendicité à Bordighera est un texte extrait du livre « Le tour de monde » d’Edouard Charton, publié en 1874.