Mort de Paganini à Nice raconte les circonstances rocambolesques qui ont suivi le décès de l’illustre musicien.
A Nice, le 27 mai 1840, le musicien Paganini expirait à 5 heures du soir, à l’âge de 56 ans.
Ne croyant pas à sa mort prochaine, il avait, non pas refusé les sacrements, mais il les avait ajournés.
Le clergé refusa alors la cérémonie religieuse et l’inhumation en terre sainte.
Le comte de Cessole et le comte de Maistre, gouverneur de Nice vont plaider la cause du défunt auprès de l’évêque.
Le roi Charles-Albert lui-même écrivit confidentiellement à l’évêque l’engageant à éviter un scandale.
L’évêque résista.
On fit alors embaumer le corps. On le plaça sur une estrade, grotesquement habillé d’un bonnet de coton orné d’un ruban bleu très large, d’une énorme cravate blanche s’échappant d’un immense faux-col.
Et le public fut invité à venir contempler la dépouille mortelle de l’illustre musicien.
Il fallut cependant le mettre en bière. Mais pour ne point priver les visiteurs de la vue de son visage, une ouverture fut pratiquée dans le cercueil et on y ajusta une vitre.
Mais le clergé de Nice, indigné, obtint du gouvernement l’ordre d’expulser le cadavre qui bravait ainsi son arrêt.
Mort de Paganini à Nice est un récit tiré du livre Nice d’antan de Léon Sarty, édité en 1921.