La léproserie de San Remo est un récit qui rappelle que cette maladie a sévi dans notre région.
» Grâce au roi Carlo Alberto, qui fit don d’un somme importante en 1853, une léproserie avait été installée à San Remo por héberger et soigner les lépreux.
Depuis cette mesure, que devient la lèpre sur le territoire du Comté de Nice ?
L’enquête a été rendue possible grâce aux communications écrites de M. le docteur Thaon père qui a connu à fond le canton de Villefranche, principal foyer du mal, de M. Gastaldi, médecin à la Turbie, et de M. Rambaldi, médecin en chef de la léproserie de San Remo.
Il ressort du témoignage de ces médecins que, de 1852 à 1860, on comptait au moins six lépreux clans le village de la Turbie, il en existait deux à Eza, un à la Trinité et quatre à Villefranche.
Mais ces . chiffres étaient bien au-dessous de la vérité : ils ne représentaient que les lépreux inscrits sur les rôles de la perception, pour recevoir le subside du gouvernement sarde, qui était de un franc par jour.
Il fallait, en outre, tenir compte des lépreux honteux qui cachaient leur maladie et de ceux qui étaient reçus dans la léproserie de San Remo.
A ce moment là, le nombre des lépreux était assez, considérable, surtout à la Turbie, pour que la population de ce petit village, effrayée des progrès du mal et redoutant la contagion, se livrât à des actes inhumains envers les malheureux malades.
La léproserie de San Remo recevait jusqu’à quarante malades à la fois, envoyés de tout le littoral ligurien.
Aujourd »hui, la situation s’est heureusement améliorée beaucoup au point de faire espérer que la lèpre disparaîtra bientôt de notre contrée.
M. Rambaldi nous dit qu’à la léproserie de San Remo, il.n’y a plus que six malades.
Et même pour combler les vides laissés par les pensionnaires habituels, l’administration de cet hospice s’est décidée à recevoir des malades, atteints d’ affections ordinaires de la peau. »
la léproserie de San Remo est un texte infecté demuis le livre « Nice-médical » du 1er décembre 1876.