Chapelle mortuaire à Nice

par JMS
Chapelle mortuaire à Nice

Chapelle mortuaire à Nice est un récit qui raconte la triste fin de l’héritier du trône de Russie.

” Faisons maintenant un pèlerinage et dirigeons-nous vers la maison dans laquelle s’est éteint, il y a plusieurs années déjà, le tsarevitch.

C’est au milieu d’un grand jardin d’orangers, bordé d’arcades de pommiers sauvages.

Là, s’élevait autrefois une immense maison à cinq étages, la villa Brémond ; mais, après la mort de son fils, l’empereur de Russie, par une pensée touchante, a fait démolir cette maison, ne conservant que la partie où se trouvait le lit du malade, sur laquelle il a élevé une chapelle.

Le monument est fort simple, terminé par un léger dôme.

On y arrive par un double escalier d’une vingtaine de marches.

L’intérieur est couvert de dorures, orné de peintures pieuses et de lampes funéraires. Il se subdivise en trois petites chapelles, formant croix.

La principale, la plus grande, celle qui occupe le centre et que l’on a devant soi en entrant, est cette partie même de la maison sur laquelle reposait le lit du jeune prince.

A la place où était ce lit, on voit une sorte d’autel couvert de velours noir avec ornements d’argent ; sur les quatre faces, se dessinent des croix faites de pensées.

Sur cet autel est déposée une croix en marbre blanc qui contient une seconde croix de fleurs naturelles. On y voit aussi un christ et trois bougies à demi consumées.

Au fond de la chapelle brille une faible veilleuse.

Ce monument funèbre éveille dans l’esprit de graves pensées. C’est là que s’est éteint, dans la fleur de la jeunesse, un prince qui semblait appelé à de souveraines destinées, à une vie éclatante et toute puissante.”

Chapelle mortuaire à Nice est extrait du journal “Le Pays” du 19 février 1878.

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