Boire à Nice est un récit qui rappelle l’histoire de deux bars célèbres de la cité de la Riviera française.
» Le 1er novembre, jour de la Toussaint, Nice s’enrichissait de deux nouveaux et grands établissements publics : Le Café de la Renaissance et la Taverne Russe, les plus beaux, les mieux situés qu’on ait encore contruits dans ce genre, à Nice.
C’est la Société des Buffets, Restaurants et Cercle du Casino Municipal de Nice qui est propriétaire des deux nouveaux cafés, ainsi que du Flag Bar qui leur est adjoint.
La foule a fait, les premiers jours, à ces nouvelles salles, d’une décoration originale et somptueuse à la fois, un grand succès de curiosité.
Le Café de la Renaissance a été conçu, dessiné et exécuté par M. Chevallier, l’habile architecte, qu’il faut sincèrement féliciter de son œuvre.
Le style est composite Renaissance et Louis XVI. La décoration figure des allégories propres aux cafés et au commerce, traitées dans une tonalité générale, bleu de ciel, crème et or. De grandes glaces qui couvrent les murs jusqu’au plafond produisent, le soir, des effets de lumière très curieux.
La Taverne Russe prend son nom du style même de la décoration, un mélange d’architecture orientale et gothique bruyamment coloré et d’un effet fort pittoresque.
L’ensemble de l’œuvre est en bois, avec applications de verre, d’étoffes, de boutons métalliques, qui le soir, ont, sous le chatoiement des lumières, des reflets éclatants.
A côté de la Taverne Russe, le Flag Bar, d’une décoration simple mais de haut goût attirera cet hiver, au retour de la musique, tous nos élégants et nos élégantes. »
Boire à Nice est un texte tiré du journal « Nice artistique » du 6 novembre 1884.