Les moustiques à Menton est une histoire qui raconte comment s’en protéger.
» Un des charmes du climat de Menton c’est que malgré la chaleur radieuse des jours il y a au grand air une immunité presque complète des insectes venimeux, tels que pucerons et moustiques, dès les premières nuits froides de décembre.
Jusqu’aux premières nuits fraîches de novembre ou de décembre les moustiques sont très incommodes, sur tout le littoral.
Pour les nouveaux arrivés même, ils sont une souffrance, à moins qu’ils ne couchent dans des lits pourvus de moustiquaires bien faites.
Ces moustiquaires doivent être en tulle, et sans ouverture. Comme dans les pays chauds il faut en chasser les moustiques avant de se mettre au lit.
Malheureusement, dans la plupart des maisons et hôtels, les moustiquaires sont faites en dépit du bon sens, en mousseline plus ou moins imperméable à l’air, et ouverts sur le devant.
On ne peut guère les fermer hermétiquement et si on y parvient on étouffe faute d’air.
Cela vaut la peine, dans ce cas, de faire faire en arrivant une vraie moustiquaire en tulle, bien confectionné ; faute de ce soin les nuits sont un supplice jusqu’à ce qu’on soit bien inoculé du virus des moustiques, ce qui a lieu au bout d’un certain temps.
Quand on en est arrivé là, les moustiques piquent bien mais ne font plus d’ampoules et causent peu de souffrance.
C’est l’état physiologique des indigènes du pays et de ceux qui y viennent chaque année.
Une fois disparus, les moustiques ne reviennent qu’avec l’été. »
Les moustiques à Menton est un texte issu du livre « La Méditerranée, la rivière de Gênes et Menton » de James Henri Bennet, publié en 1880.