Chèques sans provision au Carlton de Cannes est une histoire qui raconte comment une riche héritière a dilapidé sa fortune.
» La danseuse américaine Béatrice Burk, arrêtée à Monte-Carlo samedi et inculpée d’émission de chèques sans provision, sera transférée à Paris demain 23 octobre.
Hier, elle a été entendue pendant plusieurs heures par les policiers de la sûreté nationale de Nice.
La jeune femme, qui trouve son aventure très « exciting », a même demandé aux photographes d’envoyer les photos qu’ils prenaient à un journal de Chicago.
Béatrice Burk a fait de nombreuses victimes parmi les hôteliers et les couturiers ; une seule plainte cependant a été déposée contre elle jusqu’à présent.
Elle émane du couturier Jacques Dessés, qui lui réclame 1.209.000 francs.
En outre la jeune femme a laissé une note de 190.000 francs à l’Hôtel Carlton, à Cannes.
Tous les chèques qu’elle avait émis avaient été tirés sur son compte à la « Manufacturers Trust Company », compte qui n’est plus créditeur, assure la police, que de… un dollar 25.
Béatrice Burk, qui est issue d’une famille très riche, avait hérité 100 millions de francs en 1946.
Cette fortune, qui avait exagéré son goût d’une vie faste a été dilapidée en 5 ans.
Quand les enquêteurs lui apprirent samedi qu’elle était inculpée, Béatrice Burk a répondu avec aplomb :
J’ai dépensé 30 millions en France. Les Français sont des ingrats. Ils pourraient avoir des égards pour moi. »
Chèques sans provision au Carlton de Cannes est un texte découvert dans le journal « Écho du Centre » du 23 octobre 1951.