Catherine Ségurane sauve Nice est une histoire qui raconte son rôle héroïque dans la défense de la ville attaquée par les Turcs.
» les Turcs atteignent le haut du rempart.
Un enseigne les précède tenant, d’une main, l’étendard du prophète qu’il va planter dans le mur.
Mais Catherine Ségurane veille.
Transportée de colère, elle encourage les hommes du geste et de la voix. Leur faisant honte elle les ramène au rempart, comme l’enseigne, se croyant triomphant, y plante son drapeau.
D’un coup, bien appliqué, sur la tête, Catherine l’abat. Puis, s’emparant de l’étendard, elle le brandit en criant de sa voix de stentor : — Victoire ! Victoire !
Son ardeur gagne les soldats qui culbutent les janissaires dans le fossé. Terrifiés, ils se retirent en désordre, et déterminent la déroute des troupes qui les suivaient.
Cette victoire, qui n’aura pas de lendemain, coûte, aux Niçois, la vie de trois capitaines des milices.
Catherine s’en tire sans une égratignure.
L’Histoire, avec assez de logique, lui donne une hache pour arme.
La légende de même que l’iconographie y substituent l’emblème de sa profession, un battoir de blanchisseuse. Respectons la légende à cause de son caractère symbolique. »
Catherine Ségurane sauve Nice est un texte extrait du journal « Dimanche illustré » du 2 décembre 1934.