Malice à Monaco est un récit qui raconte comment François Grimaldi a repris le château.
» A bout de la rampe qui permet d’accéder en haut du Rocher, on arrive sous un bâtiment voûté, où le chemin tourne à angle droit avant de déboucher sur la place du Palais, à Monaco.
Noël guerrier
C’est le fameux Mirador où se tenait le poste de garde. A sa suite, plusieurs salles s’ouvraient à la fois du côté du port et du côté de la ville. C’est dans ces salles, appelées les Cabanes, que se tenaient les troupes défendant l’entrée de la forteresse.
Ce poste de Mirador a joué un rôle important dans l’histoire monégasque. De sa possession dépendait le sort de la forteresse.
Ainsi, le 25 décembre 1306, les Grimaldi avaient été dépossédés de Monaco depuis six ans. Les Spinola s’étaient établis dans la forteresse.
François Grimaldi, justement surnommé Malizia, résolut de reprendre le bien de ses aïeux.
Moine armé
La veille de Noël de 1306, déguisé en moine du prieuré de Sainte Dévote, il s’avança hardiment vers le Mirador et passa au milieu des soldats de garde au moment où la cloche de l’église sonnait la messe de minuit.
Il se rendit chez ses partisans déjà prévenus, et pendant que la garnison sans méfiance était à l’église, ils fondirent à l’improviste sur le Mirador dont ils maîtrisèrent le poste, et ouvrirent les portes aux conjurés que le moine avait laissés dehors.
La ville envahie par eux, les postes occupés, les Spinola n’eurent que le temps de s’enfuir au port d’où une galère les transporta à Gênes.
Les Grimaldi rentrèrent, après ce fait d’armes, en 1306 en possession de leur seigneurie de Monaco. »
Malice à Monaco est un texte découvert dans le journal « La Semaine niçoise » du 29 juin 1902.