Passion Riviera
LE BLOG DES MEMOIRES DE LA RIVIERA
  • Accueil
  • FRANCE
  • ITALIE
  • MONACO
  • A propos
  • Contact
Etiquette:

port de Nice

Nice est le sourire de la France
FRANCE

Nice est le sourire de la France

par JMS 24 octobre 2025

Nice est le sourire de la France est un récit qui vante les mérites de la ville pendant la saison hivernale.

 » De la gaîté, une animation prodigieuse, le soleil éblouissant, des fleurs embaumées, des femmes exquises, un climat adorable, des palmiers, la mer bleue .. et tout cela au milieu du confortable et du bien-être le plus raffiné, telle est Nice « Nizza la Beüa » dont le renom s’étend dans le monde entier.

De toutes les capitales, accourt à Nice, au moment de l’hiver, la société la plus élégante et la plus choisie.

Nice est comme le sourire de la France.

Douceur du climat

Le voyageur quitte Paris ou Londres noyés de brouillards, couverts de neige ou inondés de pluie et il descend de son wagon au milieu des roses, dans un air parfumé de violettes et de mimosas, sur cette féerique Promenade des Anglais où se presse une foule aristocratique et brillante.

Nice abonde en plaisirs variés : sur son théâtre se succèdent des troupes de comédiens célèbres et plusieurs de nos Etoiles les plus connues tiennent à venir s’y faire applaudir chaque hiver.

On y donne des concerts très suivis et des bals masqués « veglioni où l’entrain est extraordinaire.

A l’époque du Carnaval a lieu la fameuse Bataille des fleurs ; sur la Promenade des Anglais vont et viennent, dans un poudroienient de soleil, des équipages fleuris depuis les roues jusqu’aux harnais des chevaux et, de voiture à voiture, la société la plus choisie se jette des brassées de fleurs, au milieu des rires et de la joie d’un peuple en liesse.

Les sports attirent également à Nice le Public élégant : c’est en janvier les grandes Courses de chevaux, qui commencent la saison, et les grandes Régates, qui terminent en avril la longue série des fêtes de cette ville enchantée.

Belle ville à vivre

En outre de sa Promenade des Anglais, Nice possède un Jardin Public planté de palmiers et de lauriers-roses.

Citons encore la Place Masséna, avec ses maisons à arcades et un curieux marché aux fleurs où il est peu de touristes qui ne viennent le matin s’approvisionner de bouquets magnifiques qu’ils envoient aux amis restés dans les brumes du Nord.

Le quartier maritime, avec son joli port de Limpia, est peu connu des étrangers ; il ne possède plus aucune construction qui rappelle son antique grandeur. C’est ce petit village de pêcheurs qui fut pourtant la vraie Nice de l’histoire, le seul qui en ait porté le nom jusqu’à l’époque des Bourbons. »

Nice est le sourire de la France est un texte charmeur extrait du « Journal des voyages et des locations » du 1er décembre 1900.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Détourner le Paillon de Nice
FRANCE

Détourner le Paillon de Nice

par JMS 23 octobre 2025

Détourner le Paillon de Nice raconte un projet visant à gagner de la place pour construire de nouveaux bâtiments sur son cours.

 » La place Masséna ouvre sur un beau quai établi le long d’un large torrent nommé le Paillon qui traverse Nice dans toute son étendue.

Ce torrent, presque toujours à sec, dépare beaucoup le coup d’œil de cette ville, montrant presque toute l’année, entre deux magnifiques quais, son lit de cailloux, entre lesquels coule dans un coin à peine un mince filet d’eau, le reste servant aux blanchisseuses de Nice de lieu d’étendage pour faire sécher leur linge.

Le Paillon occupe donc à Nice un terrain précieux.

Aussi, est-il fortement question de détourner ce torrent et de le faire se jeter quelques kilomètres au- dessus de la ville et on en convertirait l’emplacement en un magnifique boulevard, bordé de belles maisons et ornés de squares et de jardins plantés d’arbres, avec un grand bâtiment destiné à servir aux étrangers de cercle et de lieu de réunion etc. etc.

Ce projet, s’il se réalise, promet à Nice un avenir brillant. »

Détourner le Paillon de Nice est un récit qui date de…1863. Il figure dans le livre de Clément Balme intitulé « Mon voyage à Nice ».

Le Paillon ne sera finalement pas détourné mais recouvert.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
La mer se retire du port d'Antibes
FRANCE

La mer se retire du port d’Antibes

par JMS 15 septembre 2025

La mer se retire du port d’Antibes est une histoire qui relate les conséquences maritimes du tremblement de terre du 23 février 1887.

A 5 h 43, en Ligurie et dans les Alpes-Maritimes s’est produit un des plus puissants séismes ayant affecté la Riviera.

Il est intervenu à la fin du célèbre Carnaval de Nice, à un moment où les hivernants étrangers étaient particulièrement nombreux de Cannes à San Remo.

Ce tremblement de terre a causé la mort de 635 personnes et 555 autres ont été blessées en Ligurie ; du côté français, il y a eu 11 blessés et plus de 250 blessés identifiés.

 » D’après tous les renseignements que j’ai pu recueillir, le mouvement de baisse de la mer dans le port d’Antibes a suivi la secousse de dix à quinze secondes, et la mer est revenue au bout d’une minute, peut-être deux.

Cela semblerait indiquer que ces flux et reflux n’ont pas été produits par l’accident initial mais par la seule ondulation du fond.
On me dit que ce même mouvement a eu lieu à Nice où l’Eros, à M. de Rothschild, aurait talonné dans le port. »

La mer se retire du port d’Antibes est un texte extrait d’une lettre adressée à William de la Rive, depuis St-Tropez, par l’écrivain Guy de Maupassant.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Rauba Capeu à Nice
FRANCE

Rauba Capeu à Nice

par JMS 30 juin 2025

Rauba Capeu à Nice est un poème dédié au promontoire situé entre les Ponchettes et le port, où le vent malin enlève les chapeaux.

Il est â Nice un promontoire

Qu’on appelle Rauba Capeu.

Suivant le provençal grimoire,

Ce nom veut dire que bien peu,

Lorsque le mistral trouble-fête

 Fait rage sur la terre et l’eau,

Affrontent ici la tempête

Sans y laisser toque ou chapeau

Parmi les passes de la vie,

Il est bien des Rauba Capeu,

Où la maie chance et l’envie

Font perdre à plus d’un son enjeu.

D’un naïf amant la tendresse

Espère un éternel amour ;

Un beau jour sa folle maîtresse,

Rauba Capeu ! fuit sans retour.

Un autre, par le mariage,

Obtient, après un beau sermon,

Une ingénue au doux visage,

Rauba Capeu ! c’est un démon.

Un candidat, fin politique,

Flatte réacs et novateurs ;

Mais en dépit de sa tactique,

Rauba Capeu ! plus d’électeurs.

Un fort banquier prête au khédive

Ses écus à gros intérêts ;

Mais l’Egypte est à la dérive,

Rauba Capeu ! Gare aux protêts !

Ainsi passe la vie entière

Entre l’espoir et le regret,

Richesse, honneurs, douce chimère,

Au moindre vent tout disparait.

Rauba Capeu est une poésie enlevée du livre « Fleurs exotiques », publié en 1880.

Cette histoire peut aussi vous plaire.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Trop de pollution dans le port de Nice
FRANCE

Trop de pollution dans le port de Nice

par JMS 16 juin 2025

Trop de pollution dans le port de Nice est un article qui décrit les nuisances subies dans ce quartier de la ville.

« Qu’est-il donc arrivé ?

Le Port de Nice, autrefois fréquenté par une nombreuse et élégante flottille de yachts à voile et à vapeur, a vu peu à peu déserter ses eaux incommodes et malsaines.

La navigation de plaisance lui préfère maintenant, non sans raison, les abris plus coquets et plus propres de Villefranche, de Cannes, de Monaco et de Menton.

Au lieu de vingt ou trente navires luxueux que nous étions habitués autrefois à voir mouiller dans nos eaux dès le début de décembre, c’est tout au plus si on en peut compter deux ou trois, et encore ne les gardons-nous pas longtemps.

En effet, les propriétaires se plaignent de l’insoutenable saleté des quais et des dommages réels que la poussière du charbon cause à leurs coquettes installations.

Le mal dont nous nous plaignons provient presque uniquement de la tolérance coupable dont bénéficient sur le port certains réceptionnaires importants de houille.

Il y a quelques années, les inconvénients que nous déplorons ne se vérifiaient que de façon tout à fait exceptionnelle, lorsque par suite de l’arrivée simultanée de plusieurs vapeurs chargés de charbon, l’enlèvement par tombereaux ne pouvait être effectué avec toute la rapidité voulue et qu’une partie de la cargaison était déposée à quai.

 Aujourd’hui, par suite des exigences nouvelles des armateurs anglais, qui ont mis en vigueur un nouveau type de charte-partie, l’exception d’autrefois est devenue la règle.

Sitôt arrivé, un navire de charbon jette sa marchandise à terre, et la houille séjourne ainsi par tas énormes sur les quais des mois entiers, salissant et ce déshonorant sans remède tout un quartier de Nice, qui a droit autant que les autres à la sollicitude des pouvoirs publics. »

Trop de pollution dans le port de Nice est un texte découvert dans le journal « La Vie mondaine à Nice » du 26 décembre 1901.

Cette autre histoire peut aussi vous plaire.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Naufrage devant le port de Nice
FRANCE

Naufrage devant le port de Nice

par JMS 6 juin 2025

Naufrage devant le port de Nice est un récit qui raconte une régate chahutée par un vent violent.

 » Vous souvient-il de l’époque lointaine où les yachts de Marseille et leurs hardis équipages venaient prendre part à nos régates ?

L’aspect du port de Nice était d’une extraordinaire originalité !

Les Marseillais à Nice

En face l’hôtel de la Marine, les eaux disparaissaient sous ces radeaux, gréés en houaris, avec lesquels les « canotiers marseillais » accomplissaient les plus étonnantes prouesses.

Sur le quai bouillaient, dans des marmites culottées, de succulentes soupes au poisson et à l’ail, qui parfumaient tout le quartier, tandis que des lazzis, des cris, et de gais appels se croisaient dans les airs, en cette langue de Mistral si imagée, qui se plie avec tant de souplesse aux caprices de l’esprit facétieux.

D’énormes yachts sortaient majestueusement du port, derrière leurs remorqueurs et des grappes de matelots s’affalaient le long des mâts, avec les drisses, pendant que d’autres bordaient les grandes voiles, sur leurs longues baumes, en chantant le hisse oh! des appareillages.

C’était du temps de Phare d’Alcyon et autres fins voiliers, alors que ce bon M. Olive, de Marseille, le vainqueur des vainqueurs, venait chanter, le soir, au Club Nautique « La Lisette », de Bérenger, aux applaudissements enthousiastes des coureurs.

Le vieux marin venait de Marseille pour chaque régate, à bord de son houari, dont l’installation intérieure ne consistait guère qu’en deux ou trois planches formant étagères.

Sur l’une d’elles, parmi les voiles de rechange, les poulies, les cordages, les sacs et les valises de l’équipage, était posée la boîte, recouverte de toile goudronnée, contenant le chapeau haut de forme, cher au cœur de l’excellent homme.

Chapeau sur la tête

Quand arrivait la saison des régates, le vieux racer était nettoyé, peint en vert, ou en bleu, avec un beau liston plus foncé, et on le lançait sur la mer et bientôt de nouvelles victoires venaient augmenter encore l’immense collection de médailles et de diplômes que possédait M. Olive.

Un jour cependant, le yacht se faisant vieux, ainsi que son sympathique propriétaire, la guigne survint…

Je vois encore le ciel sombre, de gros nuages noirs, un grain du diable sur une mer fumeuse, blanche d’écume, quoique peu creusée…

A bord de Flamberge nous courions sur la ligne d’arrivée, après le virage de la bouée du port. Le Phare était en tète ; nous étions quatrième, il n’y avait que trois prix, quand, soudain, par le travers de Rauba-Capeu, emportés par la rafale, nous passâmes, avec une vertigineuse vitesse, à côté du célèbre coureur, démâté, rasé comme un ponton.

M. Olive, debout à l’avant de l’épave, venait de camper sur sa tête le chapeau haut de forme, sauvé des eaux qui avaient envahi le petit navire.

Redressant sa haute taille, les bras croisés, triste, mais digne, il contemplait le désastre, tandis que le soleil, à l’horizon trouant les nuages moins épais, lançait des rayons verts et rouges sur la mer et le naufragé.

Du coup nous eûmes le troisième prix ! Mais ce fut une des dernières courses de M. Olive el, il ne vint jamais plus, au punch des régates, nous chanter « La Lisette »… »

Naufrage devant le port de Nice est un texte repêché dans la revue « Yachting gazette » de 1901.

Cette autre histoire peut aussi vous plaire.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Sans chapeau à Nice
FRANCE

Sans chapeau à Nice

par JMS 17 avril 2025

Sans chapeau à Nice est un récit qui raconte les risques de marcher au bord de la mer.

« Aux quartiers d’aspect si différent qui constituent la ville, s’ajoute encore un faubourg, dont bien des étrangers, passant rapidement à Nice, n’ont pas même soupçonné l’existence.

Ce faubourg est celui du port, et n’est guère habité que par des marins et des douaniers.

Situé à la base orientale du rocher du Château, il forme comme une ville à part et n’est réuni directement aux autres quartiers de Nice que par la rue Ségurane, aboutissant à la place Napoléon, et par le chemin des Ponchettes, taillé sur le bord de la mer dans la roche vive du promontoire.

Ce chemin, ouvert en 1770, est le plus pittoresque de Nice.

Simple corniche suspendue au-dessus des flots, il commande un admirable panorama de la ville, de la mer, des montagnes lointaines, et nulle part on ne peut mieux contempler la lutte éternelle des écueils et des vagues.

Néanmoins cette belle promenade est assez peu fréquentée, soit parce qu’elle est trop éloignée du centre de la ville, soit parce que les promeneurs craignent d’y être exposés à cette brise violente qui a fait donner au cap le nom de Raouba-Capeou (enlève-chapeau), soit encore parce que le chemin est mal entretenu et que l’une des falaises avancées est occupée par une poudrière. »

Sans chapeau à Nice est un texte extrait du livre « Les villes d’hiver » d’Elisée Reclus publié en 1864.

La place Napoléon est devenue aujourd’hui la place Garibaldi.

Cette autre histoire peut aussi vous plaire.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Le nouveau port de Nice
FRANCE

Le nouveau port de Nice

par JMS 13 mars 2025

Le nouveau port de Nice raconte les importants travaux effectués pour accroître son trafic.

« Le nouveau port de Limpia, ainsi dénommé à cause de la limpidité des eaux abondantes des sources de Riquier venant du nord se confondre avec les eaux de la mer, était ouvert le 22 novembre 1751, au commerce et aux navigateurs de la Méditerranée.

Quelques années plus tard, le chemin des Ponchettes, par Rauba-Capèu, et l’autre du Valentïn, côtoyant le pied du Château, réunissaient au sud et au nord-est, la vieille ville au nouveau port.

L’ouverture de la nouvelle route carrossable de Turin, le nouveau port remplaçant une anse ouverte aux vents du sud et sud-ouest, rallié à la ville par deux chemins aisés, changèrent tout à coup l’aspect de notre belle Nice.

Le port Limpia creusé, l’agrandissement de la route de Turin s’imposait.

Victor-Amédée III se hâta de l’achever.

Le Château ayant été rasé en 1706 par Berwich, notre ville cessa dès lors, d’être une place forte et redoutable.

Aussi, les riches produits des plaines fertiles du Piémont eurent leurs débouchés à la mer ; Nice était alors la seule ville maritime des Etats Sardes. »

Le nouveau port de Nice se poursuit avec l’épisode « Les Nordistes de Nice ».

Cette autre récit peut également vous intéresser.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
Le port franc de Nice
FRANCE

Le port franc de Nice

par JMS 20 janvier 2025

Le port franc de Nice est un récit qui rappelle les privilèges accordés pour développer le trafic maritime de la Savoie.

 » On peut faire remonter jusqu’au moyen âge l’origine de la franchise du port de Nice.

Charles d’Anjou, devenu comte de Provence, y créa un arsenal maritime en 1250, avec darse intérieure, tandis qu’au dehors des murailles, à leur pied, une jetée protégeait le port Saint-Lambert.

Mais la darse était petite et le port peu sûr.

Tout à côté, la merveilleuse rade de Villefranche, enserrée malheureusement de trop près par des montagnes escarpées pour qu’une ville importante pût se développer sur ses bords, le complétait et donnait un abri aux navires par les gros temps.

Charles y créa un port en 1280 et, pour attirer-des habitants, accorda des privilèges qui valurent le nom de Villefranche à la nouvelle cité.

Les Génois en furent si inquiets qu’ils en réclamèrent la suppression au fils de Charles d’Anjou, en 1285, et voulurent la lui imposer par une guerre qui dura jusqu’en 1302.

Au début du XVIIe siècle, la darse et la jetée du port Saint-Lambert n’existaient plus, détruites par des tempêtes au XVIe siècle ; Villefranche restait le seul port de Nice.

Les vieux privilèges des deux villes avaient été solennellement confirmés à perpétuité par le pacte conclu avec le duc de Savoie, quand les Niçois, se séparant de la Provence par hostilité pour le comte Louis d’Anjou, s’étaient donnés au duc Amédée VII, en 1388.

Mais c’est en 1666 que la franchise de Nice et de Villefranche fut définitivement établie et organisée par le duc qui voulut, peut-être, imiter l’exemple donné par Louis XIV à Dunkerque.

Cependant, Nice et Villefranche n’en étaient-pas moins trop mal placées pour devenir de grands marchés commerciaux.

Adossées aux Alpes, trop près de Marseille et de Gènes, elles n’étaient pas capables de rivaliser avec des ports aussi anciennement maîtres du trafic que le duc de Savoie aurait voulu leur disputer.

Quant au Piémont et à la Savoie, ni leurs productions, ni leur industrie, ne pouvaient alimenter un trafic assez actif pour attirer en. grand nombre les négociants et les navires étrangers.

La franchise fut donc insuffisante pour transformer Nice qui resta, jusqu’à sa réunion à la France, une place de médiocre importance.

Les Niçois, cependant, tenaient à leur franchise et les rois de Sardaigne la maintinrent pendant tout le dix-huitième siècle. En 1724, Victor Amédée II l’avait confirmée par un édit du 30 janvier.

En 1748, le port actuel fut creusé à l’est du château. Aussitôt un acte royal du 12 mars 1749 renouvela la déclaration de franchise pour Nice et pour Villefranche.

A la veille de la Révolution française, il avait été fortement question de créer « un nouveau port plus grand, plus sûr, auquel on aurait donné la franchise absolue. Les événements ne permirent pas de réaliser ces projets.

Réunie à la France en 1793, Nice perdit aussitôt son port franc pour le recouvrer en décembre 1817 seulement, à la suite des réclamations qu’elle adressa au roi Victor Emmanuel.

Les nouveaux rois de Sardaigne voyaient-ils dans les privilèges de Nice des vestiges gênants du passé ? Les Génois, nouveaux sujets des Etats Sardes, y étaient-ils hostiles ? Le 11 juin 1851 parut une Ordonnance royale qui supprimait le port franc.

Mais les Niçois y étaient restés beaucoup plus attachés qu’on ne pensait. La Municipalité envoya une protestation énergique.

Une pétition qui circulait sur les places publiques recueillit en trois jours plus de 11.000 signatures.

Pour empêcher une insurrection menaçante, le gouvernement fit arrêter les membres du Conseil municipal qui avaient pris la direction du mouvement. Il fallut recourir à la troupe et faire faire les sommations légales pour disperser la foule ameutée à la suite de ce coup de force.

Le résultat fut que le gouvernement sarde devint odieux aux Niçois.

Le port franc de Nice avait eu une longue histoire obscure. Pourtant, ce dernier épisode montre bien qu’il avait contribué à la prospérité de la ville.

L’histoire des franchises n’offre même aucun autre exemple d’essai de soulèvement d’une population pour empêcher la suppression. »

Le port franc de Nice est un texte trouvé dans le livre « Ports francs d’autrefois et d’aujourd’hui » par Paul Masson, publié en 1904.

Cette nouvelle histoire peut aussi vous plaire.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
La fin de l’ancien port de Nice
FRANCE

La fin de l’ancien port de Nice

par JMS 3 décembre 2024

La fin de l’ancien port de Nice est une histoire qui raconte l’émergence du port de Lympia.

« Le XVème et surtout le XVIème siècle marquèrent l’apogée des ports de Nice et de Villefranche.

Mais, le déclin allait suivre de près la prospérité.

En 1513, le port Saint-Lambert était aux trois quarts comblés par les alluvions, qui, tassées et aplanies, devinrent une place : la place du Môle.

Les navires entraient dans la darse par un étroit boyau.

Le Tercenal ou arsenal fut abandonné : en 1604, on n’en voyait plus que les restes.

En 1684, la darse, entourée de ses remparts, existe toujours ; l’avant-port est réduit à une sorte de couloir très court, protégé, à l’est, par un tronçon de l’ancien môle.

Les ruines du Tercenal ont été rasées.

Les connexions entre la darse et le Château sont encore visibles. Celle-là et celui-ci sont toujours hors la ville, mais dépendent toujours des remparts.

Au XVIIIème siècle, l’alluvion du Paillon parachèvera son oeuvre. L’avant-port et la darse seront comblés. A leur place s’élèveront de nouveaux bâtiments.

Le duc Charles-Emmanuel III, désireux de conserver son port à Nice, fit venir de Turin des ingénieurs.

Ces hommes de l’art proposèrent de jeter les eaux du Paillon dans l’actuel quartier de Riquier et d’y creuser un bassin. La peur des atterrissements et l’énormité de la dépense firent écarter ce projet.

En 1738, on se rabattit, d’un commun accord, sur le port de Lympia, où le travail était facile.

Le terrain fut défoncé en direction du nord.

Le 22 juillet 1750, on construisit un petit môle. Un an après, le port de Nice était livré à la navigation. »

La fin de l’ancien port de Nice est est un texte repêché dans le « Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen », publié en 1940.

Cette nouvelle histoire peut également vous intéresser.

0 FacebookTwitterPinterestEmail
  • 1
  • 2

NOS ILLUSTRES

NOS ILLUSTRES

Catherine Ségurane

...Catherine Ségurane est une héroïne niçoise qui s'illustra lors du siège de Nice en 1543...

TOUJOURS EN CONTACT

Facebook Twitter Instagram Email

Articles les plus lus

  • 1

    Curé condamné à Roquebrune-sur-Argens

  • 2

    Maisons closes à Nice

  • 3

    La mer se retire du port d’Antibes

  • 4

    Origine des Grimaldi de Monaco

  • 5

    Le Palais enfoui du Cap d’Antibes

Catégories

  • FRANCE (1 315)
  • ITALIE (124)
  • MONACO (351)
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Email

Passion Riviera - Le blog des mémoires de la Riviera


Retour en haut de la page
Passion Riviera
  • Accueil
  • FRANCE
  • ITALIE
  • MONACO
  • A propos
  • Contact
Ce blog utilise des cookies pour améliorer votre expérience. En continuant de naviguer sur ce blog, vous acceptez l'utilisation de ces cookies.