Tout est blanc à Nice est un récit qui raconte les désagréments des batailles du Carnaval.
” L’après-midi s’avançant, la bataille de confettis du Carnaval de Nice s’apaise peu à peu.
La cavalcade est rentrée, la foule diminue, les tribunes se vident ; tout le monde a plus ou moins les bras fatigués et les confetti de plâtre se font rares.
Quelques vaillants continuent encore la bataille sur la chaussée ; d’autres, les mains dans les poches, se retournent tout à coup et viennent, à bout portant, asperger les dames avec les tubes à parfums.
Et quand on rentre chez soi pour réparer le désordre de la bataille, on trouve des confetti partout, dans les plis des robes, dans les poches, dans les bottines, dans les cheveux ; on ne peut faire un pas sans semer des pois blancs sur le parquet et soulever un petit nuage de plâtre.
Quinze jours après, on retrouvera encore quelques grains égarés dans les doublures des vêtements.”
Tout est blanc à Nice est un récit extrait de la revue “La vie élégante” de 1882.