Incident de frontière à Gattières est une histoire qui raconte un malheureux évènement entre la France et la royaume de Sardaigne.
» En 1726, un homme, arrêté par une brigade de la maréchaussée française sur un chemin voisin de Gattières, alors en territoire sarde, cherche à se sauver et est tué.
Le chemin appartient-il à la France ? à la Sardaigne ? est-il commun aux deux états ?
Le 9 juillet, à Aix, Lebret, premier président et intendant de Provence, délègue Louis de Lombard de Gourdon, chevalier, seigneur de Gourdon, lieutenant-général au siège de Grasse.
Le 24 septembre, à Villefranche, le comte de Chamousset, « gouverneur de la ville et du fort de Villefranche, commandant de la ville de Nice et du comté de Nice », délègue François Audiberti, sénateur de Nice.
En octobre, les deux commissaires, accompagnés de gens de Gattières (Sardaigne) et de Saint-Jeannet (France), examinent les lieux et le 13, ils conviennent que le chemin est sarde.
Le 11 novembre, le comte Maffei écrit de Paris au roi de Sardaigne — dont il était sans doute l’ambassadeur — que Louis XV a ordonné d’arrêter, puis de détenir au fort Saint-Jean à Marseille, jusqu’à ce que S. M. de Sardaigne demande sa grâce, le brigadier qui commandait le détachement de la maréchaussée et des soldats qui ont commis l’attentat sur le territoire de Gattières.
Le 23, le roi de Sardaigne ordonne à Maffei de solliciter sa grâce. »
Incident de frontière à Gattières est un texte trouvé dans les « Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes » de 1907.